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Ussac : Centre pour enfants et adolescents autiste

Merci à Françoise Béziat, Présidente de la Fondation Jacques Chirac, ainsi qu’à ses équipes de m’avoir invité à venir visiter le centre pour enfants et adolescents autistes situé à Ussac.

Appelé Réseau d’intervention Précoce et Intensive (RIPI), l’établissement accueille des jeunes âgés de 2 à 20 ans, en cours de diagnostic ou déjà diagnostiqué, dans un local moderne, chaleureux et à taille humaine.

L’objectif est que l’enfant puisse être pris en charge, à raison d’une ou plusieurs fois par semaine, par une équipe de professionnels (ergotharapeute, éducatrice…) dont l’objectif est de développer leur autonomie quotidienne et d’aider à soutenir l’adaptation au milieu ordinaire.

Lorsque l’enfant arrive en centre, les équipes ont 2 ans pour l’accompagner vers cette autonomie. Il faut donc, selon les cas, parfois mettre les bouchées doubles pour aider l’enfant tout en accompagnant les parents pour qu’ils puissent, eux aussi, soutenir et se former.

L’autisme est un handicap. On n’en guérit pas. Mais les progrès, lorsque le diagnostic est fait tôt, sont spectaculaires. C’est le fruit d’un travail de longue haleine du personnel médico-social et des parents.

J’ai eu ensuite un échange riche en enseignements avec les personnels de cet établissement. Les problématiques sont nombreuses : 

  • Les ruptures de parcours sont un frein réel dans la construction de l’enfant. Par manque de places dans les établissements d’aide, on « casse » la dynamique d’accompagnement et il n’y a parfois plus de suivi de l’enfant (ou de l’adolescent) alors qu’il continue à en avoir besoin. L’établissement d’Ussac, par exemple, arrive à saturation - alors qu’il est recent - et pour preuve, il y a liste d’attente de 2 ans…
  • Il faut tenir compte de la nécessaire precarisation d’un parent (ou des parents) dès lors que l’enfant est diagnostiqué. Entre la prise en charge, la paperasse administrative (écrasante), le suivi nécessairement renforcé pour l’enfant, un des deux parents (lorsqu’ils sont deux) est bien souvent amené à devoir quitter son travail pour se consacrer pleinement à son enfant. Tenir compte de cette réalité est indispensable.
  • Le personnel que j’ai rencontré connaît mieux que quiconque la question de l’autisme. Faire confiance au terrain, c’est une nécessité absolue. Et les personnels avec qui j’ai échangé aujourd’hui sont unanimes : la politique d’appels à projets souhaitée par les ARS ne peut plus durer. Il faut redonner sa chance à l’expérimentation. C’est d’ailleurs ce qu’on faisait avant: le projet était conçu à la base, à titre expérimental, avec une durée limité, et il était ensuite évalué et selon les résultats de l’audit, on poursuivait ou on arrêtait.

Françoise Beziat m’a enfin alerté sur les oubliés du Ségur dont les professionnels du centre d’Ussac font malheureusement, pour le moment, partie. L’accompagnement des enfants ne s’est pas estompé pendant la confinement, bien au contraire. Le médico-social a joué un rôle déterminant au cœur de la crise pandémique.

Je compte bien, si je suis élu député, veiller à ce que la nouvelle liste des derniers oubliés soit la plus juste et intègre notamment les employés des structures spécialisées dans le handicap.

Sur le moyen et long terme, l’enjeu de la valorisation globale du métier d’éducateur est crucial. Les équipes de la Fondation Jacques Chirac ont été claires sur le sujet : la pénurie de vocations est telle qu’il faudra revoir drastiquement l’organisation si on ne trouve personne à recruter.

Pour y répondre, il faut mieux rémunérer et former davantage. Vaste chantier que la réforme de la santé voulue par Emmanuel Macron prévoit d’intégrer.

Merci, chère Françoise, de m’avoir proposé cette visite, d’une utilité capitale pour nous sensibiliser sur la question de l’autisme et sur les difficultés que vous rencontrez actuellement.  

Et bravo aux équipes dont j’ai pu constater le dévouement et l’implication pour rendre les enfants dont ils ont le suivi tout simplement heureux et épanouis.

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