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Mobilisons-nous pour donner une majorité à Emmanuel Macron

La cohabitation ou le risque d’une paralysie lourde de notre pays dans un monde devenu incertain

Si Emmanuel Macron n’obtient pas de majorité à l’Assemblée Nationale en juin, la France se retrouverait alors dans une situation de « cohabitation ».

Ce cas de figure s’est produit à 3 reprises sous la Ve République :

  • sous la Présidence de François Mitterrand (de 1986 à 1988 avec Jacques Chirac comme Premier Ministre, puis de 1993 à 1995 avec Edouard Balladur),
  • Et sous celle de Jacques Chirac (de 1997 à 2002, avec Lionel Jospin comme chef de Gouvernement).

Dans ces trois cas, François Mitterrand comme Jacques Chirac furent contraints de nommer un Premier Ministre de la même couleur que la majorité élue à l’Assemblée (Jacques Chirac et Edouard Balladur étaient issus des rangs de la droite ; Lionel Jospin, des rangs de la gauche).

Le Président élu peut théoriquement, s’il le souhaite, ignorer la majorité parlementaire et nommer un Premier Ministre provenant de son bord politique.

Mais, dans ce cas, il est probable que la majorité élue soit tentée de « renverser » le gouvernement en place via une motion de censure sur laquelle elle aurait la main.

Nos institutions seraient alors lourdement paralysées.

D’où la nécessité pour le Président élu de nommer « un gouvernement de cohabitation ».

Mais le risque d’une paralysie n’est pas pour autant éloigné. Bien au contraire.

C’est ainsi que Jacques Chirac et Lionel Jospin se sont livrés, de 1997 à 2002, à « cinq années de combat sans merci » résumées dans un article paru en 2002 dans Le Monde (disponible ici).

Et le risque d’une cacophonie générale (les deux têtes de l’exécutif ne parlant plus d’une seule et même voix), dans un monde mouvant et dangereux où la France doit plus que jamais tenir son rang et demeurer forte, n’est pas à exclure.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sur les élections législatives à venir : des propos aussi démagogiques qu’irresponsables

Mais cette cohabitation, si elle venait à se matérialiser en juin, serait certainement plus dangereuse et plus pernicieuse que celles que nous avons pu connaître en 1986, en 1993 ou en 1997.

Car celle que souhaite de ses voeux Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen instillerait le poison des extrêmes dans le débat parlementaire et, par la même, jusque dans les rangs de l’exécutif.

Et au-delà du fait que ce « troisième tour » sonne, pour Jean-Luc Mélenchon comme Marine Le Pen, comme une envie d’en découdre (ce qui n’est ni très sain ni franchement conforme à l’esprit des législatives tout court), l’obtention hypothétique - et loin d’être souhaitable - d’une majorité pour l’un ou l’autre à l’Assemblée Nationale ne leur permettrait pas pour autant d’appliquer leurs promesses respectives de campagne.

Et ils n’y arriveront d’ailleurs pas plus en « se faisant élire » Premier Ministre (écoutez à ce sujet l’analyse très juste de Stéphane Le Foll, Maire du Mans, sur le « leurre » évident du slogan mensonger « Jean-Luc Mélenchon, Premier Ministre », disponible ici).

Car, à la base de toutes leurs promesses, il y a, pour l’un et l’autre, une mesure sur laquelle ils se sont engagés : celle de modifier, voire de réécrire, notre Constitution.

Pour Marine Le Pen, il s’agissait en effet de modifier notre Constitution pour y inscrire la « priorité nationale ». Tandis que pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agissait de la réécrire pour mettre en place une VIe république.

Or, une procédure de révision nécessiterait le vote des deux assemblées parlementaires (celui de l’Assemblée nationale et celui du Sénat).

Et dans l’hypothèse d’une cohabitation, le Sénat resterait contrôlé par la droite.

La révision de la Constitution serait donc impossible. 

Et cette mesure phare se verrait donc tout simplement empêchée (et c’est heureux), de même que toutes les autres promesses que les deux candidats (Mélenchon et Le Pen) ont pu faire et qui dépendaient, en grande partie, d’une révision préalable de la Constitution.

Donner une majorité au Président élu, c’est permettre à la France d’avancer et de mener les grands chantiers voulus par Emmanuel Macron et la majorité des Français

Il ne leur resterait plus qu’à exercer, toujours dans l’hypothèse qu’ils obtiennent une majorité, un pouvoir de nuisance qui viendrait parasiter l’action du Président, élu par une grande majorité des Français pour mettre en oeuvre une de série de mesures ambitieuses et nécessaires.

Thomas Legrand dans sa chronique de ce matin sur France Inter va jusqu’à parler d’une possible « crise de régime » en cas de cohabitation tant les nuisances seraient fortes (à écouter ici).

Qu’il s’agisse du pouvoir d’achat, des transformations à opérer en faveur du climat, des baisses d’impôts promises, de l’objectif de plein-emploi, des mesures visant à renforcer la protection sociale des Français, de l’accès aux soins et de l’école, aucune de ces mesures ne pourra être appliquée rapidement si notre Président ne dispose pas d’une majorité à l’Assemblée Nationale. 

Alors, les 10 et 18 juin, revenez voter pour ce scrutin essentiel et donnez ainsi une majorité à Emmanuel Macron pour rendre notre pays plus fort dans les 5 prochaines années.

Il en va de l’avenir de notre pays.

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