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Visite à la Maison de Santé de Beaulieu-sur-Dordogne

Très heureux de m’être rendu cet après-midi avec Evelyne à la Maison de Santé de Beaulieu-sur-Dordogne ! 

Nous y avons été reçus par les 4 médecins généralistes de cet espace santé qu’ils partagent avec des infirmières, une podologue, ainsi qu’un ostéopathe. 2 secrétaires médicales viennent compléter le dispositif dont une actuellement en formation pour devenir, à terme, assistante médicale. 

La maison de santé de Beaulieu est au complet, ce qui est une chance dans nos territoires ruraux où, malheureusement, bien souvent, les médecins partis à la retraite ne sont pas tous remplacés (et c’est le moins qu’on puisse dire). 

À Beaulieu donc, les 4 médecins généralistes ont grandi à la campagne et voulaient continuer à y vivre. Ils sont tous les 4 jeunes : 2 d’entre eux ont la trentaine, la quarantaine pour les 2 autres.

Cette maison, née en 2019, est le fruit d’un travail de longue haleine impulsé par l’un des 4 médecins et appuyé par les élus locaux, à commencer par ceux de la Communauté de Communes Midi-Corrézien, les ARS et la Mutualité Française.

De nos échanges avec les médecins de cette maison à taille humaine, on tire quelques enseignements intéressants : 

  • Aucun de ces médecins ne se voyaient exercer leur profession seul, dans leur coin. L’avantage de cette maison, c’est qu’ils travaillent ensemble, dans une ambiance conviviale et chaleureuse. L’autre avantage, c’est qu’ils peuvent s’appuyer sur deux secrétaires médicales dont le rôle est de les décharger au maximum de tâches administratives (ils en ont malgré tout). 
  • Mais comment palier l’absence de médecins ? D’abord, ils font le constat implacable qu’il y a trop peu de médecins en France (la faute à un numerus clausus beaucoup trop serré qu’on a enfin assoupli). 
  • Ensuite, ils estiment que l’acte médical est trop peu rémunéré. Il faut le revaloriser mais l’argent ne fait pas tout.
  • Si certains sont pour une forme de coercition temporaire afin d’enrayer sans délai le problème des déserts médicaux, d’autres pointent du doigt un problème à la source, à savoir la façon dont on aurait tendance à dévaloriser dans nos universités de médecine le métier de médecin généraliste. Cela inciterait nos étudiants à ne pas faire le choix de devenir généraliste. 
  • La réforme de la santé voulue par Emmanuel Macron devra tenir compte des difficultés grandissantes constatées aux urgences, saturées, alors que bon nombre de cas pourrait revenir à la médecine de ville. Mais, pour cela, il faut plus de médecins et il faudra veiller à ce qu’ils soient convenablement répartis sur le territoire pour ne pas creuser des inégalités d’accès aux soins déjà existantes. 

Un grand merci pour votre accueil. La maison de Beaulieu a de beaux jours devant elle grâce au dynamisme des professionnels de la santé qui s’y trouvent. Et grâce aussi aux élus locaux qui ont œuvré à la réalisation de ce projet vital pour l’attractivité du territoire de Beaulieu. 

Cette visite, riche en enseignements pour Evelyne et moi, est capitale car nous inscrivions au cœur de notre programme législatif la question de l’accès aux soins et des déserts médicaux. C’est une question cruciale qu’il nous faudra impérativement résoudre au cours de ce quinquennat qui s’ouvre.

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